Un engagement en faveur de la démocratie locale
Docteur en médecine, spécialisé en radiologie, Mohamed Boudra a exercé toute sa carrière et jusqu’en 2003 dans la région du Rif oriental marocain, où il continue de vivre aujourd’hui.
Lors des élections de 1997, constatant l’absence de cadre donné à l’administration locale et dans la provision des services publics locaux, et face à la contestation grandissante de la population sur les choix de gestion du Maire en place, il décide d’entrer en politique, et devient conseiller municipal dans l’opposition.
En 2003, il est élu à la tête du Conseil Communal et devient Maire d’Al Hoceima.
Cultivant le goût de la délégation et du partage des responsabilités au sein des instances qu’il préside, il est reconnu pour ses qualités de médiateur, croyant au mérite du consensus éclairé, au-delà des positions partisanes.
Alors que la ville connaît un tremblement de terre dévastateur et meurtrier en 2004, il est aux avant-postes de la gestion de crise et organise la solidarité avec les territoires les plus touchés, notamment les zones rurales et isolées de la Province.
Afin de redonner corps et crédit à l’action publique locale, il inaugure une nouvelle ère de la gestion municipale en investissant sur les infrastructures durables (déchets, eau et assainissement, gestion du littoral) pour une qualité de service à la hauteur des besoins de la population.
Il renouvelle également les protocoles de coopération avec la Région et l’État, et renoue le dialogue avec les autorités déconcentrées, permettant à cette région enclavée de négocier des moyens additionnels afin de répondre aux enjeux d’intégration sociaux, économiques et culturels de ses citoyens.
Réélu en tant que Maire à la majorité absolue en 2009 puis en 2015, il devient de surcroît Président de la Région Taza-Al Hoceima-Taounate (2009-2015) et est, à la même période, élu Député à la Chambre des Représentants (2011-2016).
Il acquiert ainsi une parfaite maîtrise des arcanes du pouvoir exécutif et législatif qui le conduisent, en 2016, à être choisi par ses pairs pour assurer, jusqu’en 2022, la Présidence de l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux, créée en 2013, et qui regroupe les 1 503 maires des communes du pays.
Un engagement au service de l’internationalisation des territoires
Alors même que l’Etat se dote, en 2011, d’une nouvelle Constitution promouvant un programme de « Régionalisation avancée », inédit par son ampleur, puis, en 2015, de lois organiques proposant un nouveau schéma de décentralisation appliquée, il lance le chantier de l’internationalisation des acteurs locaux marocains, conscient de la richesse des apports techniques, économiques, financiers, culturels et diplomatiques issue des coopérations internationales et régionales, à une période charnière de l’histoire des collectivités territoriales marocaines.
C’est ainsi qu’il assure les mandats de Co-Président de l’Assemblée Régionale et Locale Euro-Méditerranéenne (ARLEM) (2010-2012 / 2017-2019) ; de Président du
Conseil Politique de la Commission Méditerranéenne de CGLU, de Vice-Président du Comité Permanent pour le Partenariat Euro-Méditerranéen du Conseil des Pouvoirs Locaux et Régionaux d’Europe (COPPEM/CPLRE), et de Membre du Comité Scientifique du Centre International de Formation des Autorités Locales (CIFAL - UNITAR).
S’inscrivant dans un esprit de continuité des acquis et des engagements des acteurs locaux, il participe, à l’échelle marocaine et africaine, à la promotion et à la mise en œuvre de la Feuille de Route de Marrakech pour la Localisation de la Finance Climat, adoptée à l’issue du Sommet Mondial des Élus Locaux et Régionaux pour le Climat de la COP22 par l’ensemble des 24 réseaux internationaux de villes et de régions représentés. Ainsi, au titre de l’AMPCC, il lance en partenariat avec la Direction Générale des Collectivités Locales du Ministère de l’Intérieur, l’Association des Régions du Maroc-ARM et le Fonds Mondial pour le Développement des Villes-FMDV, le Programme d’Expertise Finance Climat Infranational-PEFCLI qui vise à doter les collectivités marocaines d’une plateforme de services coordonnés, et d’une équipe dédiée d’ingénierie financière pour la préparation et le financement de leurs projets d’adaptation et d’atténuation. Dès son lancement, le programme intéresse nombre de partenaires du développement et pays africains qui souhaitent répliquer le dispositif.
Il fait également en sorte que l’AMPCC devienne en 2018, Vice-Présidente de CGLU Afrique pour la Région Afrique du Nord, alors même que le Maroc accueille en novembre 2018, et pour la 2ème fois, le Sommet panafricain Africités. Et c’est avec près de 8 000 participants, -record inégalé-, qu’il célèbre les 20 ans de ce Sommet de référence pour les acteurs locaux africains et leurs partenaires.
A cette occasion, en cohérence avec le statut marocain de phare continental pour la décentralisation, il signe des accords de coopération pair-à-pair avec un ensemble large d’associations nationales d’élus africains, mais également avec la Commission de l’Union Économique & Monétaire Ouest Africaine – UEMOA, en présence de plusieurs ministres, autour des enjeux d’accès durable des collectivités territoriales au financement.
Attentifs aux innovations mises en place dans la gestion locale, ainsi qu’à leur systématisation, il signe un partenariat spécifique avec le Réseau des Territoires pour l’Économie Solidaire-RTES, afin de déployer, auprès des élus marocains, un programme de promotion des solutions transformatrices issues de l’économie et de la finance sociales, solidaires et inclusives.
Enfin, en 2019, le Maroc, via l’AMPCC, est le seul pays non européen à ce jour à accéder au statut de partenaire pour la démocratie locale auprès du Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux (CPLR) du Conseil de l’Europe, principe fondamental qui façonne et guide l’orientation et l’action politiques de Mohamed Boudra depuis ses débuts.
Répondant à l’appel de ses pairs africains, et afin de compléter le double mandat de 3 ans dévolu au Continent, il se porte aujourd’hui candidat pour l’Afrique à la Présidence de Cités et Gouvernements Locaux Unis, au nom de l’AMPCC.